Discutons autour d'un bon Café Politis, de gâteaux et de délicieuses paroles sans tabous

Hier, 19h ( bon peut être un peu plus, le temps que chéri trouve les papiers de sa moto), les cheveux coiffés par le vent, je file direct aux toilettes ... j'enfile des talons. Me voilà avec une dizaine de centimètres de plus ... pourquoi ?  J'imagine qu'aussi féministe que l'on puisse être, nul ne peut se défaire entièrement du conditionnement auquel nous avons été sujet dès le plus jeune age. Oh mais bon, passons ...


Estrade, chaises, public, du bon thé à la menthe même ... et une lampe au dessus de nous, qui a le trac sûrement, s'allume et s'éteint, clignote comme l'on cligne de l’œil. C'est un anniversaire que l'on  fête, celui d'un espace de liberté d'expression sans pareil où l'on va faire le plein d’oxygène, chaque dernier jeudi du mois. 

Ah ce que ça fait du bien de prononcer en moins de cinq minutes ces mots à base de nitroglycérine, de les secouer dans tous les sens, et de les servir encore brûlants: harcèlement sexuel, viol, avortement, corps... Dénoncer ces horribles tabliers qu'on nous imposait au collège et au lycée, le refus de certains hommes de nous accepter dans l'espace publique, ou cette société qui nous a confisqué nos corps et refuse encore, jusqu'à nos jours, de nous rendre notre du. 

Que l'on nous rende nos seins, nos hanches et nos vagins ... Libérons ces ovaires qui n'en peuvent plus de leurs chaines de pudeur, de mœurs, de morale et surtout de Hchouma. 

Ce n'est pas par haine du masculin, que l'on se bat pour le féminin, bien au contraire. Nous voulons que masculin et féminin se mêlent, s’entremêlent, se mélangent, se confondent pour ne plus faire qu'un. 

De gauche à droite: Lamia BERRADA, Narjis ALIANE, Latefa AHRARE, Souad KHAMMAL, Amina ESSALHI etAhmed GHAYAT 

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